Motivation inconsciente


J’y pense toute la journée, bouleversant l’ordre de mes priorités. Avant, c’était mes enfants, ma femme, nos loisirs, mon travail, la famille. Aujourd’hui, l’acromégalie empiète sur tout.

Je m’étais demandé il y a un an que j’aurai du mal a encaisser une grosse tuile dans ma vie. Jeunesse tranquille, à l’abri du besoin, père et mère présente, dans un environnement paisible et favorisé. Tout le monde pète la forme, très peu confronté aux maladies et aux décès, à la séparation. Bref, préservé jusqu’a 36 ans.

Bien que le diagnostic soit des plus graves, je me surprends. Ma vie quotidienne a encore peu changé, malgré le fait de penser à cette maladie régulièrement. Mes douleurs articulaires, je les traine depuis 5 ans et vit encore bien avec. Fatigué, oui, comme tout cadre moderne je pensais. J’encaisse bien, car j’ai à la fois du mal à me projeter 10 ans en avant, ou peur de le faire.

En travaillant, je grifonne beaucoup, et en pleine déprime je me suis surpris à vouloir écrite « je n’y arriverait pas ». Je n’y suis pas arrivé. Je n’ai pas accepté le fait d’y renoncer ou même de l’admettre. C’est bon signe. Mes années de sport à haut niveau m’aident je pense à surmonter cela. Se concentrer sur les éléments que l’on peut maîtriser.

 Je vois un autre endocrinologue ce soir, spécialisé dans l’acromégalie. Je creuse le trou de la sécurité sociale, ce n’est qu’un début.

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